Projet relié à la création du spectacle M'aime pas mort d'Aurore Jacob
« Penser c’est oser agir, se rebeller et vivre son humanité. Et quand, à la fin, le penseur n’est plus de ce monde, la pensée, elle, est éternelle. » Hannah Arendt
En parallèle avec le texte d'Aurore Jacob, Betty Heurtebise envisage de former un groupe de travail autour de
la prise de parole, de permettre ainsi une expression libre des
jeunesses et peut-être même de celles que nous n’avons pas l’habitude
d’entendre . Elle cherchera à s'entourer de jeunes qui souhaitent vivre une aventure théâtrale laissant place à la découverte de textes qui engagent l'expression d'une parole libre dans laquelle l'adolescence
exulte dans ses débordements, ses retranchements, ses revendications, ses aspirations.
Parler à l'endroit de l'adolescence. Disposer d'un espace de paroles pour
laisser s'exprimer leur regard sur le monde, s'emparer de textes qui font
sens, entendre leur questionnement et considérer que leur présent peut-être chargé de désillusions, de déceptions, de désirs, d’expériences de vie.
Différentes études sociologiques montrent comment la jeunesse actuelle porte en elle une méfiance sur cette époque contemporaine qui n'est qu'une succession de crises et dans lesquelles les adultes laissent grandir leurs
enfants sur ce modèle déceptif ou l’ascenseur social ne fonctionne plus.
L'affirmation du « Non » est proprement moteur à toute position ou opposition. Elle devient la source d'un engagement personnel où le
« je » social se sent concerné, impliqué. C'est au-travers de ces déclencheurs individuels et collectifs souvent rattachés
aux réseaux de sociabilité que les trajectoires de jeunesse vont se
définir. C'est au croisement de ces chemins que nous
porterons notre attention pour entendre une parole authentique, intime,
« poélitique ».